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Sécurité alimentaire Le Commissariat général du Plan préconise une refonte de la gestion des risques

PARIS, 24 sept (AFP) - Les pouvoirs publics doivent réviser leur politique d'évaluation et de gestion des risques alimentaires, sanitaires et environnementaux qui "parvient mal" à répondre à l'anxiété des populations, estime le Commissariat général du Plan.

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Dans un rapport intitulé "La décision publique face aux risques" présenté mardi à la presse, le Commissariat général du Plan observe que les risques étaient autrefois localisés. L'administration disposait alors du temps nécessaire pour faire étudier la situation par un expert dont la compétence n'était pas mise en doute et prendre une décision fondée sur la comparaison de son coût par rapport aux bénéfices qui en étaient escomptés.

Désormais, observe le rapport, qu'il s'agisse de crises sanitaires comme le sida, alimentaires comme la vache folle ou de changement climatique, les risques s'étendent très rapidement à l'échelle internationale ou planétaire. L'urgence oblige les pouvoirs publics à intervenir alors que les connaissances sont nulles ou insuffisantes. L'ampleur des enjeux économiques jette la suspicion sur les experts, soupçonnés de représenter l'un ou l'autre des groupes d'intérêt en présence. L'analyse coûts/bénéfices ne suffit plus.

Face aux "nouveaux risques", les gouvernants doivent anticiper les crises susceptibles de se produire, souligne le document. Ils doivent "s'entraîner par des simulations, constituer en temps normal des réseaux d'acteurs prêts à travailler en commun le moment venu, organiser des cellules de crise décentralisées, mettre en oeuvre une communication claire et transparente et consulter l'ensemble des experts disponibles même s'ils sont en contradiction".

La communication et la transparence, qui ne doivent pas se limiter aux périodes de crise, sont essentielles pour "restaurer une confiance fragilisée" dans l'opinion publique, selon le document.

"Après quelques crises majeures comme le sang contaminé ou l'ESB, un face-à-face des décideurs et des experts ne suffit pas à fonder une décision" politique, relève-t-il.

La formalisation de nouvelles procédures de consultation des profanes, comme les conférences de citoyens organisées pour les OGM (organismes génétiquement modifiés) et le changement climatique, "est inachevée et mérite une attention prioritaire", ajoute le document.


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